Ragga


Origine

Le ragga, abréviation de raggamuffin (« va-nu-pieds », « galopin »), désigne une attitude liée à un milieu social (débrouillard) et un sous-genre musical issu du reggae, la branche consciente du genre dancehall. Né d'une association entre état d'esprit et genre musical, cet amalgame ne se retrouve principalement qu'en France et en Espagne ; aux Pays-Bas on dit bubbling. Le terme ragga est donc proche du terme dancehall, quelle que soit l'époque à laquelle on fait référence.

Ragga en français sert à préciser une séparation avec le reggae. Le mot ragga est l'équivalent du mot dancehall

Beaucoup de gens pensent que ce style est apparu à Londres à la fin des années 1980, qu'il est issu de l'héritage du style vocal laissé par les vieux DJs roots, plus parlé que chanté (U Roy, King Stitt), mais surtout par les DJs rub-a-dub comme Yellowman, Lone Ranger ou d’autres qui juste avant l’apparition de la musique numérique font déjà preuve d’une manière de chanter typique, proche des consonances hip-hop et se démarquant du style « singer » (chanteur) plus mélodieux. Alors que l'évidence est que U Roy et Stitch font du rub-a-dub selon leur propres termes, qui est déjà du dancehall. (cf : reggae sunsplash 1988 - dancehall night par ex)

Dès 1985, La révolution numérique s’amorce via le producteur Loyd « King Jammy » James qui crée son riddim Sleng Teng (instrumental) à partir uniquement d'une boite à rythme, synthétiseur et autres outils laissant peu de place aux musiciens. C'est le début du numérique.

De nombreuses expérimentations voient le jour et principalement à travers la création de rythmiques plus rapides (riddim « bogle ») qui se détachent des rythmiques numériques mais plus « roots ».

C’est à partir de cette période que toute une génération de chanteurs représentatifs du style dancehall digital va tenir la tête de l’affiche en Jamaïque. Ils sont généralement issus de la fin de l’époque rub-a-dub comme Papa San, Stitchie, Nardo Ranks et s’illustrent à la fois en studio et en sound systems sur des grosses sessions numériques.

Ce style n'existe donc pas en tant que tel en Jamaïque, personne n'a jamais parlé de « raggamuffin » comme étant un style musical. On dit le dancehall, style musical dansant mais reflétant la réalité jamaïquaine dans son intégralité. On y trouve des thématiques sociales (conscious), sexuelles (slack) ou encore bien d’autres.

En France, le chanteur Tonton David est l'un des pionniers du dancehall français. Avec son titre Peuples du monde présent sur la compilation Rappattitude produit par Virgin en 1990, le dancehall émerge de l'univers underground pour investir les petits écrans et les radios.

Le style ouvrira donc la voie au style dancehall hardcore représenté par des artistes comme Beenie Man, Bounty Killer, Sizzla ou Capleton, entre autres. . Le style dancehall (overdub) est apparu à la fin des années 1960. Il s'agissait du reggae joué dans des aires de danse (les dancehall). Ainsi, appelé un temps rub-a-dub, puis dancehall hardcore ou encore reggae hardcore dans les années 1980-90.

Description

Le Ragga Jam est une danse de rue afro-jamaïcaine enrichie de mouvements hip-hop, et reprenant certaines attitudes des danses afro et jazz. La danse ragga (dont on peut apercevoir quelques pas dans les clips de Sean Paul par exemple) se caractérise par les ondulations (et/ou rebondissements) du bassins et du torse. La danse de rue y ajoute les attitudes, avec un côté sensuel et chaleureux. Ces pas, mouvements et attitudes riches et variés ont été codifiés dans des chorégraphies dansées sur de la musique raggamuffin. Un brevet pour cette danse a été déposée en 1996 par Laure Courtellemont.

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